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Avocat défense pénale

Maître Gasimov est un avocat intervenant en matière de droit pénal, pour la défense des personnes accusées de crimes ou délits, ainsi que dans l'assistance des victimes. En droit pénal, le rôle de l'avocat est crucial pour assurer la protection des droits des personnes confrontées à des poursuites judiciaires.

Voici quelques domaines spécifiques dans lesquels nous intervenons:

1. Défense des personnes poursuivies pénalement

  • Garde à vue : Assistance des clients dès la phase de garde à vue, en veillant au respect de leurs droits et en les conseillant pendant les interrogatoires.

  • Comparution devant le tribunal : Défense devant les tribunaux correctionnels ou criminels (Cour d'assises) pour des infractions variées, telles que les vols, les agressions, les infractions routières, les homicides, etc.

  • Appels et pourvois : Représentation dans les procédures d’appel pour contester une condamnation.

 

2. Assistance des victimes

  • Constitution de partie civile : Accompagnement des victimes pour obtenir réparation du préjudice subi lors d’une procédure pénale.

  • Indemnisation : Conseils sur les démarches pour obtenir une compensation financière, que ce soit devant les tribunaux ou auprès de commissions spécifiques d'indemnisation.

 

3. Droit pénal des affaires

Maître Gasimov pourrait aussi intervenir en droit pénal des affaires, qui traite des infractions commises dans le cadre de la gestion des entreprises, comme :

  • L’abus de biens sociaux.

  • Les fraudes fiscales.

  • Le blanchiment d’argent.

 

4. Droit pénal général

  • Infractions délictuelles : Défense dans les affaires de délits tels que les violences, les menaces, les infractions sexuelles, le trafic de stupéfiants.

  • Crimes : Représentation lors des procès criminels devant la Cour d'assises (meurtres, viols, enlèvements).

 

5. Négociation et aménagement des peines

  • Plaider coupable (CRPC) : Représentation dans le cadre de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, permettant un jugement plus rapide pour certains délits.

  • Aménagement de peine : Obtention de peines alternatives à l’incarcération, telles que le port du bracelet électronique ou les travaux d’intérêt général.

 

Maître Gasimov se concentre sur la protection des droits et intérêts de ses clients dans toutes les étapes de la procédure pénale, en s'assurant que la procédure est équitable et que les peines sont justes.

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La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC)

Bienvenue

La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), souvent appelée "plaider coupable", est une procédure pénale simplifiée en droit français. Elle permet à une personne qui reconnaît les faits qui lui sont reprochés d'éviter un procès classique en acceptant une peine proposée par le procureur de la République. Cette procédure a été introduite pour fluidifier la justice et traiter plus rapidement certains délits.

Conditions pour recourir à la CRPC

  1. Reconnaissance des faits : La personne mise en cause doit reconnaître l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Si elle conteste les faits, la CRPC n’est pas possible, et l’affaire suit une procédure classique.

  2. Délits concernés : La CRPC s’applique uniquement aux délits (infractions passibles de 10 ans de prison maximum) et non aux crimes. Par exemple, elle peut être utilisée pour des délits routiers, des violences légères, des vols, ou des infractions fiscales.

  3. Exclusions : Certains délits ne sont pas éligibles à la CRPC, comme les délits de presse ou les délits politiques. De plus, les personnes poursuivies pour des délits graves ou qui encourent des peines très lourdes sont généralement jugées en audience publique.

Déroulement de la CRPC

  1. Proposition du procureur : Le procureur de la République propose une peine à la personne mise en cause, qui doit être proportionnée à l'infraction. Cette peine peut aller jusqu’à :

    • 3 ans d’emprisonnement.

    • Amende, travaux d'intérêt général (TIG), suspension du permis, etc.

  2. Accompagnement par un avocat : La présence de l’avocat est obligatoire lors de la CRPC. L’avocat conseille son client et s’assure que ses droits sont respectés. Il peut discuter avec le procureur pour obtenir une peine plus clémente.

  3. Acceptation ou refus de la peine :

    • Si la personne accepte la peine proposée, l’affaire est soumise à un juge d’homologation.

    • Si la personne refuse la peine, ou si elle ne reconnaît pas les faits, le dossier est renvoyé vers une procédure judiciaire classique (tribunal correctionnel).

  4. Homologation par le juge :

    • Un juge d’homologation examine l’accord entre le procureur et la personne mise en cause. Ce juge vérifie que la procédure a été respectée et que la peine est proportionnée.

    • Le juge peut refuser d’homologuer la peine, auquel cas la procédure classique reprend.

    • Si la peine est homologuée, elle est immédiatement appliquée, et l'affaire est close sans procès public.

Avantages et inconvénients

Avantages :

  • Gain de temps : La CRPC permet de régler rapidement des affaires sans passer par un procès long et coûteux.

  • Peine généralement plus légère : En acceptant la CRPC, l’accusé peut souvent obtenir une peine plus légère que celle qui pourrait être prononcée lors d’un procès classique.

  • Éviter un procès public : Cela permet d’éviter une audience publique et de préserver une certaine discrétion.

Inconvénients :

  • Pas de débat approfondi : La CRPC limite les débats contradictoires sur les faits, contrairement à un procès classique où les preuves sont examinées plus en détail.

  • Risques d’injustice : Certaines personnes peuvent être incitées à accepter une peine pour éviter un procès, même si les faits ne sont pas clairs ou contestables.

 

Conclusion

La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) est une procédure utile pour traiter rapidement les affaires où les faits sont reconnus, mais elle doit être maniée avec précaution pour éviter de compromettre les droits de la défense.

Procédure Correctionnelle

La procédure correctionnelle désigne l’ensemble des règles qui régissent les affaires jugées devant les tribunaux correctionnels, en France, lorsqu'une personne est accusée d'un délit. Le délit est une infraction pénale intermédiaire entre la contravention (jugée devant le tribunal de police) et le crime (jugé par la cour d’assises). Voici les principales étapes de la procédure correctionnelle :

 

1. L'enquête et la mise en mouvement de l'action publique

La procédure correctionnelle commence généralement par une enquête menée soit par la police ou la gendarmerie, soit par un juge d'instruction dans certains cas. Cette enquête a pour but de rassembler les preuves concernant l'infraction commise.

  • Enquête de flagrance ou préliminaire : Lorsqu'une infraction est commise en flagrant délit ou que les autorités sont rapidement informées de faits délictueux, une enquête de flagrance est ouverte. Dans les autres cas, une enquête préliminaire peut être conduite.

  • Garde à vue : Si la personne est suspectée, elle peut être placée en garde à vue, où elle a droit à l’assistance d’un avocat.

  • Mise en examen : Dans certains cas complexes, une instruction est ouverte. Le juge d’instruction peut alors décider de la mise en examen d’une personne après avoir recueilli des indices graves ou concordants.

 

2. Convocation devant le tribunal correctionnel

Une fois l'enquête terminée, si le procureur estime qu'il y a suffisamment de preuves contre la personne, plusieurs procédures peuvent mener à une comparution devant le tribunal correctionnel :

  • Citation directe : Le procureur de la République ou la victime peut assigner directement une personne à comparaître devant le tribunal correctionnel, sans qu'il y ait besoin de passer par un juge d'instruction.

  • Comparution immédiate : Dans certains cas, notamment lorsque la personne est en garde à vue pour des délits flagrants ou simples, elle peut être jugée immédiatement, dans un délai de 24 à 72 heures après la garde à vue.

  • Convocation par procès-verbal (CPPV) : La personne est convoquée à une audience à une date ultérieure pour répondre des faits qui lui sont reprochés. (suite la remise COPJ)

  • Ordonnance pénale : Pour les délits mineurs, le tribunal peut statuer sans audience, sauf si le prévenu s’y oppose.

 

3. L'audience correctionnelle

L'audience devant le tribunal correctionnel est publique, et les différentes parties sont présentes : le prévenu (la personne poursuivie), le procureur de la République, les victimes (s'il y en a), et les avocats.

  • Rôle du tribunal : Le tribunal correctionnel est composé de trois juges (dans certaines affaires moins graves, il peut être composé d’un juge unique). Il doit examiner les faits, entendre les témoins, les victimes, et analyser les éléments de preuve.

  • Déroulement de l’audience : L'audience commence par un rappel des faits. Le tribunal interroge ensuite le prévenu, qui peut choisir de s’exprimer ou non. Les témoins et les victimes sont ensuite entendus, et le procureur présente ses réquisitions (la peine qu'il estime appropriée). Enfin, l’avocat de la défense plaide en faveur de son client.

  • Plaidoiries et délibéré : Après les plaidoiries de la défense et les réquisitions du procureur, le tribunal peut prendre sa décision immédiatement ou après un délibéré.

 

4. Le jugement

À la fin de l’audience, le tribunal rend son jugement. Le jugement peut être prononcé immédiatement ou après un délai de délibération.

  • Condamnation : Si le tribunal estime que les faits sont suffisamment établis, il peut condamner le prévenu à une peine, qui peut inclure une amende, une peine de prison (ferme ou avec sursis), un travail d'intérêt général, ou d'autres sanctions.

  • Acquittement ou relaxe : Si le tribunal estime que les faits ne sont pas prouvés ou que la responsabilité du prévenu n’est pas engagée, il peut décider de le relaxer (acquittement concerne la matière criminelle).

  • Appel : Le prévenu ou le procureur peuvent faire appel de la décision dans un délai de 10 jours. L’affaire sera alors réexaminée par la cour d'appel.

 

5. Les voies de recours

Après le jugement, plusieurs voies de recours sont possibles :

  • Appel : Si l’une des parties (prévenu ou ministère public) n'est pas satisfaite du jugement, elle peut interjeter appel. L'affaire sera alors jugée de nouveau par la cour d’appel.

  • Pourvoi en cassation : Si les parties estiment qu'il y a eu une erreur de droit dans le jugement rendu par la cour d'appel, elles peuvent se pourvoir en cassation pour que la Cour de cassation examine la régularité juridique de la décision.

 

6. L’exécution du jugement

Une fois la décision rendue est devenue définitive (si aucun appel ou pourvoi en cassation n'a été introduit ou après leur résolution), la peine doit être exécutée. Le tribunal de l'application des peines (Le Juge de l'Application des Peines - JAP) peut être saisi pour aménager la peine, comme :

  • Un aménagement de peine (semi-liberté, bracelet électronique, sursis probatoire).

  • Libération conditionnelle pour les personnes condamnées à des peines de prison ferme.

 

Conclusion

La procédure correctionnelle assure un équilibre entre les droits de la défense et la répression des infractions. Elle repose sur une série d’étapes procédurales strictes visant à garantir une justice équitable, tout en permettant au prévenu d’être entendu et défendu à chaque stade de la procédure.

COMPARUTIONS IMMEDIATES

Bonjour

La "comparution immédiate" est une procédure judiciaire en France qui permet de juger rapidement une personne soupçonnée d'avoir commis une infraction, généralement après avoir été placée en garde à vue. Cette procédure est souvent utilisée pour des délits flagrants.

Voici quelques caractéristiques clés de la comparution immédiate :

  1. Rapidité : Une personne peut être jugée dans un délai très court après son arrestation, souvent dans les 48 heures.

  2. Infractions concernées : Les délits jugés en comparution immédiate sont souvent des actes de violence, des vols, des trafics de stupéfiants, ou d'autres infractions pour lesquelles les preuves sont facilement réunies.

  3. Droits de la défense : L'accusé a droit à un avocat. Il peut demander un report du procès s'il estime avoir besoin de plus de temps pour préparer sa défense. Dans ce cas, il peut être placé en détention provisoire en attendant le jugement ou libéré sous contrôle judiciaire.

  4. Sanctions : Les peines peuvent être prononcées immédiatement, mais elles doivent respecter les limites de la loi en fonction du délit.

Dans le cadre d'une comparution immédiate, le rôle de l'avocat est essentiel pour garantir que les droits de la personne poursuivie sont respectés et qu'elle bénéficie d'une défense équitable. Voici les principales missions de l'avocat dans cette procédure :

 

1. Assistance dès la garde à vue

  • L'avocat peut intervenir dès la phase de garde à vue, avant même que la comparution immédiate ne soit décidée. Il veille à ce que les droits de son client soient respectés (droit de garder le silence, accès aux pièces du dossier, conditions de détention).

  • L'avocat prépare déjà sa défense en interrogeant son client sur les faits reprochés et les circonstances de l'infraction.

 

2. Préparation de la défense

  • La comparution immédiate étant une procédure très rapide, l'avocat doit réagir rapidement pour examiner le dossier et évaluer les preuves.

  • Il conseille son client sur la meilleure stratégie à adopter : reconnaître les faits ou les contester, demander un report ou accepter d'être jugé immédiatement.

  • S'il estime que le dossier n'est pas suffisamment préparé ou que le délai est trop court pour assurer une défense complète, l'avocat peut demander un renvoi pour disposer de plus de temps.

 

3. Requête de renvoi

  • Si l'accusé et son avocat jugent que la défense ne peut être correctement assurée dans un délai si court, l'avocat peut demander le renvoi du procès à une date ultérieure.

  • Dans ce cas, l'avocat plaidera pour que son client ne soit pas placé en détention provisoire et puisse attendre le procès en liberté, sous contrôle judiciaire par exemple.

 

4. Défense lors de l'audience

  • Lors de l'audience, l'avocat présente les arguments de défense. Cela inclut la contestation des éléments à charge, la présentation de preuves ou de témoignages à décharge, et l’explication du contexte de l'infraction.

  • L'avocat peut également soulever des questions de procédure, comme la légalité des preuves ou des irrégularités dans l’enquête.

 

5. Plaidoirie sur la peine

  • Si la culpabilité de son client est reconnue, l'avocat intervient pour plaider la modération de la peine. Il peut proposer des alternatives à l'emprisonnement, comme le travail d'intérêt général ou un aménagement de peine, en fonction du profil de son client.

  • Il peut mettre en avant des circonstances atténuantes (réinsertion, remords, situation personnelle) pour obtenir une sanction moins sévère.

 

6. Suivi après le jugement

  • Après la comparution immédiate, l'avocat peut accompagner son client pour des recours (appel du jugement) ou l’aider à faire face aux conséquences de la peine, comme la mise en place d'un aménagement de peine.

Tribunal de police

Le tribunal de police en France est une juridiction qui juge les contraventions des cinq premières classes, principalement des infractions au Code de la route, des atteintes à l'ordre public ou des petits litiges civils. Voici la procédure à suivre lorsque vous êtes convoqué devant le tribunal de police :

 

1. Convocation

  • Vous recevez une convocation qui vous informe de la date, l’heure et le lieu de l’audience. Cette convocation vous indique aussi la nature de l’infraction qui vous est reprochée et les sanctions encourues.

  • Si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas vous rendre à l'audience, vous pouvez être représenté par un avocat ou envoyer une lettre d'excuses en expliquant les raisons de votre absence.

 

2. Préparation du dossier

  • Avant l’audience, vous avez le droit de consulter le dossier pénal. Il contient tous les éléments sur lesquels le tribunal se basera pour rendre sa décision (procès-verbal, rapport de police, etc.).

  • Si vous contestez les faits, il est important de préparer votre défense et de rassembler des preuves (témoignages, documents, etc.).

 

3. Audience

Lors de l’audience, la procédure se déroule en plusieurs étapes :

a. Appel des parties

  • Le juge de police appelle les parties concernées : le contrevenant (vous), le représentant du ministère public (généralement le procureur ou un officier du ministère public), ainsi que les éventuels témoins ou victimes.

b. Lecture des faits reprochés

  • Le juge énonce les faits qui vous sont reprochés et la contravention pour laquelle vous êtes poursuivi.

c. Déclaration et défense

  • Le juge vous demande de confirmer votre identité et de répondre aux accusations.

  • Vous pouvez ensuite présenter vos arguments et fournir des preuves ou des explications pour votre défense.

  • Le ministère public peut également donner son avis sur la peine à appliquer.

d. Délibération et jugement

  • Après avoir entendu toutes les parties, le juge peut prononcer son jugement immédiatement ou le mettre en délibéré, ce qui signifie que la décision sera rendue à une date ultérieure.

  • Si vous êtes jugé coupable, des sanctions peuvent être prononcées, comme une amende, une suspension de permis de conduire, voire une peine de travail d’intérêt général pour certaines infractions graves.

 

4. Les sanctions possibles

Le tribunal de police traite les contraventions, et les sanctions varient selon la classe de la contravention :

  • Amendes : Elles sont fixées en fonction de la gravité de l’infraction.

    • 1ère classe : jusqu'à 38 €

    • 2ème classe : jusqu'à 150 €

    • 3ème classe : jusqu'à 450 €

    • 4ème classe : jusqu'à 750 €

    • 5ème classe : jusqu'à 1 500 € (3 000 € en cas de récidive)

  • Retrait de points sur le permis de conduire, voire suspension ou annulation du permis pour certaines infractions routières.

  • Travaux d’intérêt général ou peines complémentaires (comme l’interdiction de posséder certains objets ou la confiscation d’un véhicule).

 

5. Après l'audience : Recours possible

Si vous n'êtes pas satisfait du jugement, vous pouvez interjeter appel, mais seulement pour les contraventions de la 5ème classe ou si une peine complémentaire a été prononcée (comme la suspension du permis de conduire). L'appel doit être formulé dans un délai de 10 jours après le prononcé du jugement.

 

6. Exécution de la peine

Si le jugement est définitif (pas de recours ou épuisement des recours), il vous faudra respecter les sanctions prononcées (paiement de l’amende, respect des interdictions, etc.). Vous recevrez alors des instructions pour cela, souvent par courrier.

 

Cas particuliers

  • Si vous ne vous présentez pas à l’audience sans excuse valable et sans avocat, le juge peut vous juger par défaut et rendre une décision en votre absence.

  • Pour certaines contraventions mineures, il peut être possible de régler l'amende sans passer par le tribunal si vous ne souhaitez pas contester les faits.

Si vous avez des questions précises ou si vous avez besoin d'aide juridique, il peut être utile de consulter un avocat spécialisé.

Composition pénale

La composition pénale est une procédure simplifiée en France qui permet de proposer une sanction à une personne qui reconnaît avoir commis une infraction, sans passer par un procès classique. Elle s'applique principalement pour les délits mineurs (ex. vol, conduite sans permis) et certaines contraventions graves. Cette procédure vise à éviter l'encombrement des tribunaux tout en sanctionnant rapidement.

Voici les étapes de la procédure de composition pénale :

 

1. Conditions d'application

La composition pénale peut être proposée si :

  • Vous êtes majeur.

  • Vous avez reconnu les faits qui vous sont reprochés.

  • L'infraction concernée est un délit ou une contravention pour laquelle la peine de prison encourue est de moins de 5 ans.

Elle ne peut pas être proposée si vous avez déjà été condamné pour un délit similaire, ou si vous avez déjà refusé une composition pénale pour cette même infraction.

 

2. Proposition du procureur

Le procureur de la République propose la composition pénale. Il peut s'agir de diverses sanctions, parmi lesquelles :

  • Amende (qui ne peut excéder la moitié de l'amende prévue par la loi pour l'infraction).

  • Travail d’intérêt général.

  • Confiscation d’un objet ayant servi à commettre l’infraction ou obtenu illégalement.

  • Suspension du permis de conduire ou interdiction de le passer pendant un certain temps.

  • Obligation de suivre un stage de sensibilisation (ex. stage de sensibilisation à la sécurité routière).

Cette proposition vous est communiquée soit directement, soit par lettre recommandée.

 

3. Acceptation ou refus de la proposition

  • Si vous acceptez la proposition de composition pénale, l'affaire est réglée sans passer par un procès. Vous signez alors un document indiquant votre acceptation des sanctions.

  • Si vous refusez ou ne répondez pas, le procureur peut décider de vous poursuivre devant le tribunal correctionnel ou le tribunal de police.

 

4. Validation par le juge

Une fois la composition pénale acceptée, elle doit être validée par le président du tribunal judiciaire ou un juge délégué. Cette validation a lieu lors d'une audience publique, mais vous n'êtes pas toujours tenu d'y assister.

Le juge vérifie que la composition pénale respecte la loi et que vous avez bien consenti à cette procédure en toute connaissance de cause. Il peut soit :

  • Valider la composition pénale : dans ce cas, la décision devient exécutoire, et vous devez exécuter les sanctions (payer l'amende, suivre le stage, etc.).

  • Refuser la validation : si le juge estime que les sanctions ne sont pas appropriées ou que la procédure n'a pas été correctement respectée, il peut refuser la composition. Le dossier est alors renvoyé devant le tribunal.

 

5. Exécution des sanctions

Après validation, vous devez vous conformer aux sanctions prévues dans la composition pénale. Par exemple, payer une amende dans les délais impartis ou réaliser le travail d'intérêt général.

 

6. Effets de la composition pénale

  • Extinction des poursuites : La composition pénale éteint l'action publique, ce qui signifie que vous n'aurez pas à être jugé pour les mêmes faits. Il n'y aura donc pas de mention de condamnation au casier judiciaire B1 (réservé à la justice).

  • Toutefois, certaines sanctions peuvent apparaître sur le casier judiciaire B2 (consulté par certains employeurs) ou B3 (fourni au demandeur), notamment si une suspension de permis ou un travail d’intérêt général a été ordonné.

 

7. Recours

Vous pouvez contester la composition pénale après sa validation en saisissant le tribunal dans un délai de 10 jours après la validation. Dans ce cas, l’affaire sera jugée selon la procédure classique.

Exemples de délits pouvant faire l'objet d'une composition pénale :

  • Vol simple.

  • Conduite en état d'ivresse ou sans permis.

  • Usage de stupéfiants.

  • Délits mineurs contre les biens ou les personnes sans violences graves.

Avantages de la composition pénale

  • Rapidité : Évite une longue procédure judiciaire.

  • Pas d'inscription de la peine sur le casier judiciaire B1 (important pour des procédures administratives ou professionnelles).

  • Pas de procès : Vous évitez un jugement public et les frais éventuels d'un procès.

 

La procédure de composition pénale est donc une alternative intéressante pour les personnes souhaitant éviter un procès et assumer rapidement les conséquences de leurs actes. Cependant, il est important de bien évaluer les sanctions proposées avant de les accepter, et, en cas de doute, de consulter un avocat.

Classement sans suite

Le classement sans suite est une décision prise par le procureur de la République de ne pas engager de poursuites à l'issue d'une enquête. Cela signifie que l’affaire est close sans qu’il y ait de jugement, ni de comparution devant un tribunal. C’est une décision qui peut être prise pour différentes raisons, et elle n’empêche pas une réouverture de l’affaire sous certaines conditions.

 

1. Motifs du classement sans suite

Plusieurs raisons peuvent conduire le procureur à prononcer un classement sans suite :

  • Insuffisance de preuves : Si les éléments rassemblés pendant l’enquête ne permettent pas de prouver l’infraction ou d'identifier clairement l’auteur.

  • Absence d’infraction : Si les faits dénoncés ou constatés ne constituent pas une infraction au regard de la loi.

  • Auteur inconnu : Si l’auteur des faits n’a pas pu être identifié malgré les investigations menées.

  • Intérêt général : Le procureur peut estimer que l’affaire, même si elle constitue une infraction, ne justifie pas d'engager des poursuites (petite gravité des faits, coût disproportionné d’un procès, etc.).

  • Régularisation de la situation : Si une solution alternative a été trouvée, par exemple en cas de régularisation d'une situation (comme un paiement de dettes ou une réparation du dommage).

  • Priorité à d'autres affaires : Le procureur peut juger que d'autres affaires plus graves ou urgentes doivent être traitées en priorité.

 

2. Conséquences du classement sans suite

  • Aucune poursuite n'est engagée : L’auteur présumé des faits ne sera pas jugé devant un tribunal.

  • Aucune condamnation ne sera inscrite au casier judiciaire de l’auteur présumé.

  • Pas de compensation automatique pour la victime : Si la victime souhaite obtenir des réparations, elle devra engager des procédures civiles (dommages-intérêts) ou relancer la procédure pénale par d'autres moyens.

 

3. Notification du classement sans suite

Le procureur notifie généralement la décision de classement sans suite aux parties concernées (auteur présumé et victime), soit par courrier, soit par d'autres moyens. Ce courrier explique souvent les raisons du classement.

 

4. Possibilité de recours après un classement sans suite

La décision de classement sans suite n’est pas définitive. Voici les options pour contester ou relancer la procédure :

a. Plainte avec constitution de partie civile

La victime peut déposer une plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction. Cela conduit à l’ouverture d’une information judiciaire, c’est-à-dire une enquête approfondie menée par un juge d’instruction. Cette procédure permet à la victime de demander l’intervention d’un juge, même si le procureur a décidé de classer l’affaire sans suite.

b. Recours hiérarchique auprès du procureur général

La victime peut écrire au procureur général (supérieur hiérarchique du procureur de la République) pour demander un réexamen de la décision de classement sans suite. Le procureur général peut alors demander de rouvrir le dossier et d'engager des poursuites.

c. Action civile

Même si l’affaire est classée sans suite sur le plan pénal, la victime peut toujours engager une action civile devant un tribunal civil pour obtenir des dommages et intérêts.

 

5. Réouverture possible de l'affaire

Le classement sans suite ne signifie pas que l’affaire est définitivement close. L'enquête peut être rouverte si de nouveaux éléments viennent enrichir le dossier (nouvelles preuves, témoignages, aveux, etc.). Si ces éléments sont jugés suffisamment sérieux, le procureur peut décider de relancer les poursuites.

 

6. Mesures alternatives au classement sans suite

Avant de prononcer un classement sans suite, le procureur peut proposer des mesures alternatives aux poursuites, par exemple :

  • Rappel à la loi : Une simple mise en garde officielle sur le respect des règles de droit.

  • Médiation pénale : Une tentative de conciliation entre l’auteur et la victime.

  • Composition pénale : Proposition de sanctions légères (amende, travaux d'intérêt général, etc.), qui, si elles sont acceptées par l'auteur, mettent fin à l'action publique.

Le classement sans suite est une décision importante qui clôt temporairement une affaire pénale sans poursuites judiciaires. Toutefois, les parties concernées, notamment la victime, disposent de moyens pour contester ou réactiver l'affaire, et la décision peut être révisée si de nouveaux éléments apparaissent.

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